Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Dico de l'Instit
19 novembre 2019

Loi de 2005

Loi de 2005 : (syn : escroquerie gouvernementale).

Qui peut raisonnablement être contre le fait d’accueillir au sein de l’école, des élèves handicapés ? Mais une fois qu’on a dit ça, c’est là que les ennuis commencent. Et l’on voit maintenant des élèves porteurs de handicap, accueillis sans que rien ne soit mis en place, ni pour eux, ni pour les autres. Je ne compte plus les classes qui ont littéralement explosé parce qu’un enfant y semait un trouble incompatible avec tout apprentissage, pour lui-même et pour ses camarades.

Obtenir une AVS est un parcours du combattant qui ne fonctionne pas aussi souvent que nécessaire. Cette personne de statut précaire, débarque sans aucune formation, avec rien d’autre que sa bonne volonté. Dans un mois ou trois elle sera peut-être partie pour un emploi moins mal payé, sans être forcément remplacée. Un peu léger, non ? Voilà donc comment sont intégrés les personnes handicapées à l’école : du bricolage, de la débrouille.

L’enfant se sauve : que faites-vous ? Vous lui courez après en laissant les autres ? Il hurle régulièrement, ou bien il se montre violent, comment vous gérez ça ? La classe est interrompue sans cesse, pas grave, on continue ou bien on recommence ? Je repense à cette conseillère pédagogique en larmes, qui a quitté une classe en souffrance, complètement désespérée et impuissante. Je revois cet inspecteur qui conseillait d’installer des plots dans la cour pour empêcher un enfant de sauter le portail ! Les parents de l’enfant en question brandissaient la loi tous les jours quand on leur racontait l’impensable, le danger pour lui-même ou pour les camarades. Pour les parents des autres, c’était la faute à pas de chance. Cette année de scolarité serait en partie perdue. Mais personne dans l’institution n’a jamais eu le courage de leur avouer. Pas de vague.

Alors, on me dira que cela ne se passe pas toujours ainsi. C’est vrai. J’ai personnellement vécu de belles réussites ; des handicaps légers, gérables seul ; des collaborations fructueuses avec des AVS remarquables, mais aussi des moments de chaos total et d’intense solitude. C’est simplement le hasard qui fera le succès ou non…

Une école inclusive, d’accord. A condition qu’un personnel suffisant et formé permette un accueil satisfaisant pour l’élève handicapé et pour les autres, au sein d’une classe dans laquelle chacun puisse travailler sereinement.

Publicité
Publicité
Commentaires
Le Dico de l'Instit
Publicité
Archives
Publicité