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Le Dico de l'Instit
19 novembre 2019

Programme scolaire

            Programme scolaire (syn : valse perpétuelle).

Combien ai-je connu de « nouveaux programmes » ? Franchement je n’en sais rien. Autant au début, il me semblait important de rentrer dans « les clous », brave petit soldat discipliné ; autant par la suite je me suis détaché de cette contingence. Je n’ai pas vraiment supporté ces modifications continuelles qui faisaient apparaître et disparaître des notions ou matières. Un seul exemple pour illustrer ce propos : le prédicat. Notion de grammaire parachutée un beau jour, sans que personne ne sache pourquoi, qu’elle était son origine ou son utilité, sans aucune formation préalable, mais qu’il fallait d’urgence mettre au menu. N’étant pas par nature une girouette, je me suis bien gardé de traiter ce sujet, et je ne pense pas que mes élèves aient eu à en souffrir dans leur scolarité ultérieure, d’autant plus que très peu après son arrivée, ce concept avait disparu du programme. Quel manque de sérieux et quel amateurisme.

Plutôt que de suivre aveuglément une bible ministérielle, il me semble plus opportun de prendre chaque enfant et de l’emmener le plus loin possible. Par exemple, dans le dernier programme, la multiplication décimale a disparu en CM1. Était-ce une raison pour ne pas la traiter avec une classe qui en était capable dans sa grande majorité ?

A côté de ça, faire deux heures d’anglais par semaine et de l’histoire de l’art me semble très excessif, même si on m’expliquera qu’à travers une langue vivante et l’art, on améliore sa propre langue. La semaine ne faisant que 24 heures, l’enseignant doit dégager des priorités qui tiennent compte des besoins urgents de ses élèves, même si pour cela il doit pratiquer de nombreuses entorses au règlement. C’est ce que j’ai fait très fréquemment, je ne le regrette absolument pas, mes élèves et leurs parents non plus, d’après les retours que j’en ai eus.

Bien sûr, les documents officiels de classe devront faire apparaître les volumes horaires à la minute près, en cas d’inspection notamment. Mais celle-ci n’intervient que tous les 4 à 5 ans, le reste du temps, la marge de manœuvre est très importante. Et alors, si en plus vous savez que plus personne ne viendra vous voir !...

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