Discipline

Discipline : (syn : voir calme).

Soit il y en a et l’apprentissage est possible, soit il n’y en a pas et autant garder des chèvres. Mais, il ne faut pas se tromper : si la discipline est nécessaire, elle n’est pas suffisante. On peut très bien avoir des élèves au garde-à-vous qui n’apprendront rien. Elle doit être connue de tous : parents, enfants et enseignants ; et surtout pas à géométrie variable. Cela réclame de la concertation et un engagement de chaque instant, car ce n’est pas, et de loin, la partie la plus intéressante du travail. Mais il ne faut pas perdre de vue que l’enfant se construira aussi par rapport à la règle. Celle-ci doit donc être claire, particulièrement en termes de sanctions.
La discipline est réclamée par les parents, mais souvent pour les autres ! Lorsqu’elle doit s’appliquer à leur cher petit, la chanson n’est plus la même. C’est la faute de l’autre ; cet autre qui est responsable de tout. Très tôt, beaucoup d’enfants intègrent très bien le fait que leurs parents viendront les soutenir quoi qu’il arrive. Avec la multiplication des enfants-rois, le combat est quotidien. A l’école primaire, il n’y a pas de solution pour les enfants perturbateurs. C’est une clientèle captive qu’il va falloir supporter de la maternelle au CM2.

Alors on voit fleurir des affiches, des contrats, des maisons de couleurs, des permis, des ceintures de comportement, bref chacun se débrouille comme il peut pour mettre un couvercle sur la marmite, et éviter une des plaies de l’école, la perte de temps.