Evaluation

Evaluation : (syn : tarte à la crème ministérielle).

A intervalle régulier, un ministre arrive et met en place ses évaluations. Après les notes, il y a eu les lettres, ou les chiffres, les couleurs, les petits bonshommes plus ou moins heureux. Il faut être stupide ou pédago pour considérer qu’un cinq sur dix en dictée est bien différent d’une « maîtrise de l’orthographe en cours d’acquisition » ! Il y a eu aussi les évaluations CE2 et sixième ; maintenant ce sont les CP et CE1 qui s’y collent. Si seulement on pouvait savoir ce qui se passera dans 3 ou 4 ans, on gagnerait du temps… Dernière pitrerie en date, le Livret Scolaire Unique : sorte de fourre-tout général, inutile, incompréhensible et chronophage.
Une chose est sûre, un enseignant digne de ce nom n’a pas besoin de tests parachutés du ministère pour connaître le niveau de ses élèves. Et s’il s’agit, comme le prétendent certains, d’établir un classement des écoles, n’importe quel remplaçant d’un secteur en est capable sans hésitation.
Pour ma part, j’ai toujours considéré que l’évaluation des élèves doit se faire en continu au fil des jours, et qu’elle doit être l’occasion de rendez-vous réguliers avec les familles. Elle doit s’appuyer sur le travail et le comportement quotidiens de l’enfant, avec un compte rendu clair et lisible par tout le monde. Eviter les « environnements aquatiques standardisés ! » Quand les parents ne comprennent pas le sens d’une compétence, c’est qu’il y a un gros problème… La nature des évaluations reflète bien la dérive pseudo-scientifique de ce métier.

Si les technos du ministère voulaient bien lâcher un peu les enseignants, on y gagnerait en sérénité…